La rééducation d'orthophonie
A l'EPSNF, le travail en équipe est indispensable et l’orthophoniste est souvent amenée à collaborer avec les médecins, les psychologues, la neuropsychologue, les kinésithérapeutes, les ergothérapeutes, la diététicienne et les infirmières.
L'orthophoniste prévient, repère et traite les troubles de la voix, de la parole et du langage, auprès d’une population très vaste : du jeune enfant à la personne âgée.
L'orthophonie pour rééduquer le langage du patient
Pour maintenir la communication ou rééduquer le langage de ces patients-détenus aux troubles acquis bien réels, il faut un rééducateur qualifié.
Cette prise en charge ne reste pas moins essentielle que la rééducation physique. Les troubles peuvent s’avérer très handicapants au quotidien, que ce soit pendant l’incarcération (communication avec les autres détenus, expression des besoins aux surveillants...) ou à la sortie (autonomie pour les courses, gestion de la maison, de l’argent, recherche d’un emploi, conversations téléphoniques...).
L’orthophoniste rééduque ainsi le patient détenu au :
- langage oral (expression et compréhension)
- langage écrit (expression et compréhension)
- à la déglution
- à la voix
Les pathologies traités à l'EPSNF
- Neurologie :
- traumatisme crânien
- tumeur cérébrale
- démence type alzheimer ou autre
- AVC
- autre maladie dégénérative (Parkinson, sclérose latérale amyotrophique, aphasie primaire progressive,...)
- ORL :
- cancer des voies aéro-digestives supérieures
- autolyse par ingestion caustique
- traumtisme externe du larynx
- paralysie récurrentielle
Les spécificités en orthophonie du patient incarcéré
La population carcérale est à l’image de la population générale : elle vieillit.
En conséquence, les détenus sont aussi plus susceptibles de faire des AVC, de devenir dément, de développer des maladies neurodégénératives ou des cancers. En outre, la privation de liberté entraîne une sous-stimulation des fonctions cognitives/supérieures : réduction des contacts sociaux, peu de communication, peu de langage élaboré, peu de mémorisation, activités passives (télévision), peu de langage écrit…
Une précocité des soins à favoriser
Plus l’intervention orthophonique est précoce, plus l’évolution est favorable. Ceci est valable pour toutes les pathologies et au sein d’un travail pluridisciplinaire.
C’est pourquoi l’ouverture de consultations orthophoniques peut permettre d’évaluer le plus rapidement possible les domaines déficitaires et préservés du patient, et ainsi pouvoir organiser une prise en charge adaptée à son retour en détention.
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